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 Histoire et patrimoine

Situé dans la vaste plaine, à peine vallonnée, qui s'étend au nord-ouest du chef lieu du département, le bourg de St Rémy présentait jadis la particularité d'être le siège d'une paroisse dépendant, bien qu'assez proche de Niort, des élections, siège et châtellenie de Fontenay-le-Comte.

 Dénommée d'abord Terra Sancti Remeii in Niortensi vers 1080 (d'après le cartulaire de Saint-Cyprien), puis Sanctus Remigius en 1260 (Hommages d'Alphonse de Poitiers), la paroisse devint en 1378 Saint-Remy-de-la-Plaine.

 Le Prieuré et l'église

 Avant même la construction de l'église, la paroisse possédait un prieuré de moines bénédictins, celui de Saint-Martin-de-Lirée. Il dépendit longtemps d'une abbaye du voisinage, celle de Saint-Liguaire.

Inscrite depuis le 11 octobre 1925 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, l'église priorale était également celle de la paroisse.

 

De l'édifice du début du XIIe siècle, saccagé en 1621 par les soldats protestants du seigneur de St Gelais, subsiste seulement avec ses colonnes-contre-forts, le cœur. Trois fenêtres, extérieurement accostées de colonnettes, s'ouvrent dans son abside. Seule, celle de gauche est ancienne, les deux autres ont été refaites au XIXe siècle. Rappel d'un très ancien symbole solaire, deux roues sont sculptées sur les modillons de la corniche. Sur le flanc sud du cœur, un massif contrefort du XVe siècle est surmonté d'une batière aiguë.

 

Les chapiteaux des colonnes sont d'une facture rudimentaire. Les bras du transept communiquent avec le carré par une double arcade. Au-dessus s'élève le clocher carré construit postérieurement. L'église possède, provenant d'un couvent franciscain de La Rochelle , une cloche fondue en 1784 par F. Lavouzelle. La nef a été construite en 1902, sous le ministère de l'abbé Denizeau.

 

Retrouvez toute l'histoire de l'église en téléchargeant le PDF en cliquant ici (32 Mo, 42 pages)

 

 Une maison du XVe siècle

 

Une vieille demeure du bourg, à l'intéressante façade du XVe siècle, a été inscrite en 1929, à l'inventaire des monuments historiques. Elle possède un bel escalier de pierre et deux grandes cheminées.

 

 Seigneurs et fiefs…

 

En 1734, la demoiselle Françoise-Marguerite de la Béraudière louait la maison, terre et seigneurie de Saint-Rémy-en-Plaine à un sieur Jean Desaivre. Elle tenait le domaine de son père, François-Anne de la Béraudière , capitaine de dragons au régiment de la Béraudière. La dame de Saint-Rémy habitait ordinairemnt son château du Rouhet en la paroisse de Beaumont (Vienne). Elle y mourut célibataire en 1800. La Goupillère , du ressort de Niort, appartenait avant la Révolution à l'élection de Fontenay-le-Comte. Boisse était un fief relevant de Saint-Rémy. Une chapelle en dépendant, dite de Saint-Jean, était désservie en l'église paroissiale, par le curé de l'endroit. En 1697, François-Armand de Lorraine, prieur commendataire de l'abbaye royale de Notre-Dame des Châtellers (Fomperron) louait, moyennant une redevance annuelle de trois mille cents livres, à Daniel Perrot, sieur de Belisle, marchand au bourg de Saint-Rémy, les maisons, fiefs et seigneuries dépendant de ladite abbaye

 

 Les deux tours

 

 

Les deux-tours de Saint-RémyLes deux-tours de Saint-RémyLes deux tours sont les vestiges d'un ancien château du XVIe siècle.

 

Six déserteurs pendus haut et court

 

« Le samedi 27 novembre 1574, raconte Michel le Riche dans son journal, six déserteurs de la troupe du capitaine huguenot Molonnière, ayant abandonné leur camp, pénétrèrent à Saint-Rémy, dans la maison du nommé Robuffe et, après l'avoir volé et outragé, lui demandèrent cinq cents livres de rançon. »

Après délibération provoquée par Charles de Niort, lieutenant du prévot des marchants, les six soldats, Philippe Tranchant, Louis Georges dit « la Grange », René Langevin, Achille Dutertre dit « la Cave » et Gabriel Laurens, furent pendus à une poutre de la Halle des Marchands de la ville de Niort.

 

La raison du plus fort…

 

Au XIVe siècle, le puissant duc Jean de Berry fit savoir aux manants de Saint-Rémy, qu'ils devaient, à tour de rôle, aller monter la garde au château de Niort. Un siècle plus tard, les habitants de la paroisse, rappelés à l'ordre, s'insurgèrent contre cet abusif droit du seigneur. Mais la raison du plus fort l'emporta.

 

Le conte du seigneur de Boisse et de sa promise fidèle

 

C'est un vieux conte du temps des croisades. Le jeune seigneur de la Goupilière , fiancé à sa voisine la fille du châtelain de Boisse, la quitta, avec d'autres nobles du pays, pour aller guerroyer en Terre Sainte, contre les infidèles.

Las ! la jouvencelle, après avoir longtemps attendu le retour de son promis, se choisit un autre époux.

Passèrent les années… Un soir d'hiver, au cours de sa promenade quotidienne, la châtelaine rencontra un pèlerin vêtu de bure, have et hirsute, avec lequel, un instant elle s'entretint. Alors qu'il s'apprêtait à se faire reconnaître, le seigneur de la Goupilière , car c'était lui, vit briller une alliance d'or au doigt de celle qui, croyait-il lui était restée fidèle. La mort dans l'âme il regagna sa demeure. Mais dans la nuit précédant la fête de Noël –punition du ciel ou vengeance du fiancé trompé, nul jamais ne le sut- un terrible incendie détruisit le château de Boisse. Ses occupants périrent dans les flammes. Même la chapelle ne fut pas épargnée. Et, depuis lors, enfouies sous les décombres, ses cloches à minuit sonnent le glas, chaque nuit de Noël.

 

A Saint-Rémy…

 

« A Saint-Rémy –écrivait en 1804 le citoyen Dupin, préfet des Deux-Sèvres- on récolte froment, baillarge, seigle, avoine, orge, garobe, grains ronds de toutes espèces, chanvre, mil, pommes de terre et beaucoup de vin médiocre dans la partie sud. Il y a quelques prairies naturelles et artificielles et un mauvais boqueteau. Il existe un moulin à vent. Le terrain de la commune n'est, en quelque sorte, qu'une vaste carrière de pierre calcaire. Le commerce consiste en mules, chevaux, bœufs et brebis. »

 

Saint-Rémy ( 1364 hectares ) comptait 440 habitants en 1750. Ils étaient 495 en 1821, 564 en 1861, 425 en 1911, 372 en 1921.

 

La population locale, depuis lors avec 421 habitants en 1954, 440 en 1975, 567 en 1982, n'a cessé de s'accroître… En 2012, le nombre d'habitants s'élève à 1046 !

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